SORTIE CONFLANS SAINTE HONORINE
Le matin, nous avons visité le port avec ses bateaux amarrés, le samedi nous donnant la chance d’avoir de longs auto mateurs (par exemple le Necton, 105 m, 9,40 m de large, 2000 T) car certains mariniers font escale à cause de l’internat pour retrouver leurs enfants. Nous avons vu la surprenante chapelle flottante, Je Sers, réalisée en béton, toujours en très bon état et en fonction. Ce fut l’occasion pour la guide de nous raconter l’épopée de Joseph Bellanger, fondateur après la guerre de 1914 de l’association de soutien social aux bateliers. Notre guide fut excellente et réussit à nous faire entrer dans la vie des bateliers et aussi à nous inculquer quelques notions techniques, évolution des modes de traction au fil du temps, sans oublier les subtilités du vocabulaire de ce monde bien particulier et si attachant. Nous avons vu les deux bateaux appartenant à l’association des amis du musée de la batellerie, un remorqueur construit en 1904, le Jacques, et le Triton 25, remorqueur construit en 1954 au titre des dommages de guerre et transformé en pousseur à la fin des années 1960. La visite de ce dernier, animée par un couple de bateliers retraités nous a permis, outre de pénétrer dans les « entrailles » du bateau pour voir un moteur V8 de 400 ch allumé à l’aide d’une réserve d’air comprimé, d’entrer dans l’intimité de la vie d’une famille de bateliers en parcourant son logement.
Le car nous a reconduit aux grilles du parc du Prieuré que nous avons traversé sous une allée ombragée en observant les joueurs de tennis s’échanger de gentilles balles. Ils ne sont pas tous à Roland Garros ! Ce parcours à vos yeux redoutable ne le fut en aucun cas, chacun progressant à son rythme. La visite du musée de la batellerie installé dans le château, ancienne propriété de la famille Gévelot (les cartouches), fut une merveille. Nous y avons admiré des maquettes remarquables dont certaines sont issues de l’ancien musée des Travaux Publics qui était installé dans le palais d’Iéna (siège actuel du Conseil Economique, Social et de l’Environnement) et qui fut fermé en 1955. Tableaux, dessins, éléments de bateaux, complètent cette belle collection qui a été récemment réorganisée au sein d’un bâtiment totalement rénové et qui ne manque pas d’intérêt. La librairie eut du succès, chacun y ayant glané des ouvrages destinés à compléter le savoir que nous avait déversé à grand flot notre guide tout au long de la journée. Cerise sur le gâteau, la terrasse qui domine la vallée de la Seine et qui porte très loin notre regard vers des horizons enchanteurs. Elle nous attendait et nous nous y sommes donc un peu attardés pour admirer le paysage inondé de soleil qui a été généreux toute la journée, mais aussi pour recueillir les derniers commentaires de la guide et la réponse à nos dernières questions. Peu avare de son temps, elle eut la gentillesse de prendre une photo de notre groupe. Avec grand plaisir nous traversâmes de nouveau, mais en sens inverse, le parc pour rejoindre notre car qui nous conduisit à bon port aux alentours de 20 h. Le tour du cadrant avait été nécessaire pour que s’accomplisse notre sortie annuelle.