Visite Musée de Rosny
Visite du musée de l’histoire de ROSNY-SOUS-BOIS
Le 19 mars dernier après-midi, nous étions une dizaine de membres de notre association à nous retrouver, pilotés par notre président Robert Grammont, pour visiter le Musée de l’Histoire de Rosny-sous-Bois. Nous avons été accueillis par le président de la sympathique association qui gère ce musée, M. Pierre Dijol.
Avant d’évoquer plus en détail quelques unes des pièces les plus remarquables ou les plus surprenantes de ce musée, il importe de consacrer quelques lignes au bâtiment qui l’abrite : il s’agit d’une grande maison bourgeoise qui est déjà mentionnée sur des plans de la ville datant de 1764. Dans la seconde moitié du 20ème siècle, elle a été successivement habitée par un dentiste puis un général, avant d’être rachetée par la municipalité qui en a fait un musée en 1989.
M. Dijol nous a aimablement conduits dans les diverses salles du musée, chacune traitant d’un thème particulier, en nous donnant force commentaires détaillés :
- La première salle est consacrée à l’histoire de Rosny-sous-Bois au moyen-âge que l’on peut découvrir au travers de deux cartes monumentales. On voit clairement sur ces cartes ce qu’était la ville, structurée autour de deux axes de circulation se dirigeant respectivement vers Bondy et Saint-Denis et protégée par une clôture en bois. Les divers documents exposés rappellent que l’origine de la ville remonte à l’époque gallo-romaine où elle portait le nom de RODONIACUM. Cette période moyenâgeuse se caractérise par divers changements de statut des habitants selon qu’ils dépendaient de l’abbaye de Sainte Geneviève à Paris qui les tenait en servitude, ou des templiers qui les dégageaient de leurs servitudes de serfs. A ce sujet, on peut admirer une bulle papale de 1219 accédant au souhait des habitants d’être mieux traités par les représentants de l’abbaye de Sainte Geneviève!
- La deuxième salle est consacrée à l’historique du régiment du quatrième zouave dont on sait qu’il avait défendu le plateau d’Avron pendant la guerre de 1870. Ensuite, de 1901 à 1920, il eut sa garni-son à Rosny-sous-Bois, comme une rue de la ville le rappelle quand on monte vers les hauteurs de Montreuil. Il faut souligner l’impor-tance de cette garnison qui regroupait 1000 soldats alors que la ville ne comptait que 3700 habitants! Parmi les nombreuses pièces pré-sentées on relève, outre une tenue complète de zouave, la ceinture de l’uniforme dont la longueur est de 2,40m pour faire office de bandage en cas de dysenterie, des armes diverses dont une baïonnette et divers pistolets avec leurs cartouches…
- En continuant notre voyage dans les diverses époques marquantes de la ville, on arrive à la salle de la révolution qui est marquée par deux personnages importants dont la vie est large-ment évoquée. Le premier est le baron de Nanteuil (ci-dessous à gauche) qui créa une très grande entreprise de messagerie qui prospéra au 19ème siècle avec le développement de l’industrie et du commerce. Ceci donna du travail à la population. Il devint maire en 1806 et contribua de façon importante au développement de Ros-ny. Le second est le baron Desgenettes (ci-contre à droite) qui fut le médecin de Napoléon Bonaparte dans plusieurs campagnes dont celle d’Egypte. Méde-cin très réputé pour ses travaux sur l’hygiène il se vit confier la direction de l’hôpital du Val-de-Grâce qu’il modernisa profondément.
- La salle suivante nous ramène à une époque plus contemporaine et elle nous parle des mé-tiers et de la vie des habitants de Rosny-sous-Bois au 20ème siècle . Deux groupes de mé-tiers sont particulièrement à mettre en relief : le travail de la vigne et le travail du gypse. Concernant le travail de la vigne on peut admirer les outils des vignerons en soulignant au passage qu’un excellent vin blanc, de cépage chardonay est toujours produit de nos jours et que l’on peut s’en procurer lors de la visite du musée … avis aux amateurs! La photo de gauche ci-dessous montre quelques outils de vignerons. Quant au travail du gypse, il s’agit d’une activité de production industrielle de plâtre qui a duré pendant deux siècles. Ceci a contribué au développement de la ville, qui a vu sa population augmenter avec l’arrivée de travailleurs italiens . Les carrières de gypse étaient situées derrière l’actuelle mairie. Le mu-sée renferme également quelques pièces qui font revivre le passé des plus anciens d’entre nous tels ce projecteur cinématographique des années 50 ou cette machine à coudre de bot-tier (photos du centre et de droite ci-dessous).
Bien des choses seraient encore à écrire sur ce magnifique musée, en particulier ses trésors archéo-logiques, mais la place manque: une seule solution pour en savoir plus : y aller! Il est ouvert au public tous les samedis de 14h à 18h. Nul doute que M.Dijol et ses amis vous y accueilleront cha-leureusement comme ils l’ont fait avec nous. Un grand merci à eux!
D.Lancien